Et pourquoi, comme on me l’a demandé, ne pas inclure les expressions
« gender studies » ou « écriture inclusive » ? Parce que
faut pas non plus exagérer : faites donc une liste de toutes les
notions de sciences humaines que vous ne comprenez pas et que donc,
par définition, il faudrait arrêter d’étudier, et ça sera plus simple.
Joli tacle quoiqu’encore très gentil.
Que dire après tout cela ? Qu’avant de juger un terme sur de
simples rumeurs colportées sur une chaîne de télé trop racoleuse ou un
réseau social trop électrique, il suffit d’aller lire. Parce que lire
reste encore la meilleure réponse à apporter à l’ignorance, aux idées
reçues, aux raccourcis commodes, aux paresses intellectuelles ou aux
ignorances légitimes. Ne pas savoir, ce n’est pas grave : nous
sommes toutes et tous ignares sur bien des sujets. Ne pas savoir et
prétendre que l’on a pas besoin de savoir pour se faire une idée,
c’est non seulement bête à manger du foin et dommage en général, mais
c’est surtout dangereux pour nos fragiles régimes démocratiques – et
surtout pour l’indépendance de la recherche. Au final, on a le droit
de questionner, de débattre et de discuter autour de ces questions (et
encore heureux) : mais faisons-le dignement.